Protéger les enfants de la pollution de l’air à l’école : comprendre les risques et agir dès maintenant

Table des matières

Introduction

En 2013, Ella, une fillette de 9 ans originaire de Londres, est décédée d’une crise d’asthme provoquée par la pollution de l’air liée au trafic — devenant ainsi la première personne dont la cause officielle de décès mentionne la pollution de l’air. Son histoire a sensibilisé le public aux graves impacts de la pollution urbaine sur la santé, en particulier chez les enfants.

Comment les enfants sont-ils exposés à la pollution de l’air à l’école ?

En ville, il existe différentes sources de pollution, mais le trafic est l’une des principales. La pollution liée au trafic est un mélange complexe de substances dangereuses et courantes. Les voitures, bus ou camions émettent des polluants tels que le dioxyde d’azote (NO₂), les particules fines (PM2,5), le monoxyde de carbone et d’autres polluants.

In schools, kids can be exposed by two different manners to air pollution_ outdoor or indoor. - visual selection

À l’échelle mondiale, les enfants sont exposés de manière inconsciente tout au long de leur journée à l’école. Cette exposition invisible peut entraîner de graves problèmes de santé et, dans certains cas, comme celui d’Ella, s’avérer fatale pour nos enfants.

Pourquoi les enfants sont-ils plus à risque ?

Pour plusieurs raisons, les enfants sont plus vulnérables que les adultes aux effets néfastes de la pollution de l’air :

  1. Ils respirent plus rapidement, inhalant ainsi davantage d’air, et donc plus de polluants, par rapport à leur poids corporel.

  2. Leur métabolisme est encore en développement et plus fragile. Une exposition précoce à des substances dangereuses peut avoir des effets à long terme sur leur système immunitaire et respiratoire.

  3. Selon certaines recherches, une exposition prolongée à des niveaux élevés de NO₂ peut contribuer au développement de divers problèmes de santé, notamment des infections respiratoires et de l’asthme.

  4. D’autres études ont montré que l’exposition aux particules fines (PM) peut provoquer des maladies cardiovasculaires, voire certains cancers. Lorsqu’elles sont inhalées, ces particules peuvent être absorbées par les tissus et pénétrer profondément dans les poumons, voire dans le sang.

  5. Pour les enfants qui grandissent dans des environnements urbains pollués, ces risques pour la santé peuvent avoir des conséquences tout au long de leur vie.

Faits et chiffres – Situation à Bruxelles

Bruxelles est l’une des zones les plus densément peuplées de Belgique et connaît un trafic particulièrement intense aux heures de pointe. On estime qu’environ 500 000 voitures circulent chaque jour dans la région de Bruxelles-Capitale, ce qui représente environ 8 % de l’ensemble des véhicules du pays.

dépasse la limite de NO₂ fixée par l’OMS (10 μg/m³)
0 écoles
(~20 %) dépassent 2 à 3 fois cette limite
0 écoles

Cela implique que les enfants sont exposés à une pollution dangereuse dans des environnements censés être sûrs et propices à leur épanouissement, notamment pendant certains des moments les plus importants de la journée, comme lorsqu’ils se rendent à l’école le matin et lorsqu’ils en reviennent l’après-midi.

Mean concentration of NO2 in schools by commune (μg/m3)
Source : Les Chercheurs d’Air

Que fait-on ?

Face à ce défi et dans le but de réduire la pollution en ville, Bruxelles a mis en place plusieurs stratégies pour améliorer la qualité de l’air urbain.

Rue scolaire panneau

Zone à faibles émissions (LEZ)

Les Zones à faibles émissions (LEZ) limitent la circulation des véhicules les plus polluants, en particulier les voitures diesel anciennes.
Depuis son introduction, les niveaux de NO₂ sur les axes principaux ont diminué d’environ 30 %, montrant que de telles mesures peuvent être efficaces.

Rues scolaires

Les « rues scolaires », fermées à la circulation automobile pendant les heures d’arrivée et de départ — et parfois toute la journée —, créent des espaces plus sûrs, plus calmes et plus propres pour les enfants.

Végétalisation urbaine

La plantation d’arbres, de haies et de murs végétaux aide à filtrer les polluants, à rafraîchir les zones urbaines et à absorber le CO₂.
Bien qu’elles ne constituent pas une solution complète, les initiatives de végétalisation contribuent de manière significative à créer des environnements scolaires plus sains.

Que pouvez-vous faire ?

Bien que changer les politiques soit crucial, vous pouvez également contribuer à créer un air plus pur autour des écoles !

Profitez des modes de transport actifs

Se rendre à l’école à vélo ou à pied réduit les émissions et le trafic tout en améliorant la santé des enfants en encourageant l’activité physique.

Covoiturage

Partager les trajets vers l’école réduit le nombre de véhicules sur la route, diminue les embouteillages et la pollution de l’air, tout en permettant aux enfants d’arriver en toute sécurité en classe.

Plaider en faveur de la législation

Demandez davantage de rues scolaires, des réglementations ZFE plus strictes et un financement gouvernemental pour des infrastructures plus propres.

Sensibiliser les enfants

Sensibiliser les enfants à l’école contribue à former une génération consciente des enjeux environnementaux et prête à agir.

La pollution de l’air est un ennemi invisible qui peut affecter la santé de nos enfants sur le long terme, même dans des lieux supposés sûrs comme les écoles, et l’histoire d’Ella n’est qu’un exemple de la gravité que la situation peut atteindre. En agissant, nous pouvons créer un environnement plus sain et plus sûr pour nos enfants !

Comment contribuons-nous à améliorer la qualité de l’air pour les enfants ?

Grâce au programme Clean Air for Schools (www.cleanairforschools.be), Airscan propose un parcours complet, du diagnostic à l’amélioration mesurable, adapté aux environnements scolaires.

A.I.R approche

Analyse

Des capteurs intérieurs et extérieurs réalisent des campagnes courtes et longues pour mesurer les particules ainsi que les composés chimiques et biologiques, en s’appuyant sur un réseau de plus de 300  dispositifs pour détecter les pics pendant le temps scolaire et l’infiltration.

Améliorer

Des actions ciblées et une ventilation intelligente permettent généralement d’économiser environ 20 % d’énergie tout en réduisant l’exposition lors des arrivées, des récréations et des départs, avec une solution adaptable de la classe au campus.

Rapporter

tableaux de bord en temps réel pour les enseignants et les équipes techniques, visualisations pour les parents et les municipalités, et documentation conforme aux normes de qualité de l’air de l’OMS et de l’Union européenne pour garantir la transparence et la conformité environnementale.

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